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Smoke is clearing out [Armitage Hux et Kylo Ren]
Mar 31 Mar - 18:11
Kylo Ren
Kylo Ren
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All the circling lights blind me








La planète eu un sursaut douloureux, elle se désagrégeait non sans bataille et elle poussa un cri puissant et suprême ; mélange de racines s’arrachant sèchement, de pierres s’écroulant avec violence et de neige s’échouant faisant un doux bruit de duvet échappé. Il se mêla au hurlement d’un de ses oubliés, enragé, réclamant une nouvelle chance.

Une main de cuir noir, à la contorsion désespérée, s’accrocha aux reliefs se cachant sous la neige et sa carcasse à sa suite. L’autre tenait fermement la garde d’un objet de mort aux allures réconfortantes. Enfiévré il se mouvait pour retrouver la stature qu'il avait apprit à garder. Il ne s'était pas une fois effondré ce jour. Pourquoi serait-ce maintenant, après tout ces sacrifices ? Les yeux vitreux du chevalier de Ren se plissèrent de fureur, et il s’arrêta à la moitié de son effort; incapable de continuer alors que le froid rejoignait son torse depuis ses extrémités et la chaleur se concentrait dans son esprit brumeux. Il replia ses genoux sous son corps déchiré et posa son front sanglant dans la neige, recroquevillé comme un enfant, le souffle court, celui d’un animal imposant dans ses derniers instants. Ses mains se placèrent devant lui, tremblantes spasmodiquement.

Il releva le visage, une lueur démente au fond de ses prunelles et il enclencha le faisceau de son sabre. La chaleur le brûla, ravivant les nerfs en panique de la blessure lui barrant le visage. Mais il n’en avait cure, au contraire. Le brun approcha sa paume de la lame, toujours plus près, jusqu’à ce que le cuir de ses gants commence à fondre sur sa chair, ses pupilles suivant l’action avec mouvance, folle et avide. La douleur gaina ses muscles et il sentit un flot d’énergie courir en son sein, attisant tout derrière elle comme un feu dévastateur.
Kylo Ren reprit appuie sur sa main encore sauve et se mit à quatre pattes avant de se lever, recourber sur lui-même et le pas raide. Il s’éloigna par à coup, son esprit en fusion. Trouver… La fille… Le traître… Cette victoire qu’ils avaient VOLÉ ! Un coup incontrôlé de sabre fit s’écrouler un sapin, provocant sa propre chute, déstabilisé dans la démonstration de violence incontrôlée. Quand sa hanche toucha le sol il poussa un cri assourdissant et haineux, reflet de son impuissance.

Ses deux mains étaient de retour au sol, soutenant sa carcasse alourdie, et il ses yeux imprimaient l'aspect du sol avec le visage déformé par la gravité. Le brasier en lui se mettait à crépiter avec assoupissement, loin des embrasements endiablés l’ayant habité à peine quelque seconde après et la colère n’était plus qu’un sentiment diffus alors qu’il se laissait s’alanguir contre un tronc d’arbre trémulant. Il ramena à lui son arme, sa défense dans des moments de vulnérabilité tel que celui-ci et reposa sa main contre sa taille humide. Ses yeux vitreux et nervés étaient perdus dans le vague et de ses lèvres délavées par le froid s’échappait un profond nuage de vapeur. La neige était partout autour de lui, noir alors qu’elle portait le deuil de cette planète condamné. Elle se déposait en pellicule sur ses vêtements. Elle s’insinuait sur sa peau par ses plaies. Se mêlait au liquide de ses veines et le laissait glacé.  Sa seconde main qui prenait place près de sa hanche bougea à peine quand tout un bout de terre s’effondra de son côté, s’engouffrant dans un abysse en fusion.  

Il sentait que son appuie rompait sous ses racines dans un bruit puissant de feuille et de vent battant, tenant encore par un sol clément, en suspension entre deux gouffres. Et sur toute cette neige sombre, il se fondait à elle, ténèbres contre ombres. Et se fondaient également sur elle les pointes noir de bottes militaires connues à quelques mètres de lui. Seuls les reflets sanglants de cette maudite planète en feu sur la surface d’un noir profond rompaient avec la froide couverture de suie aux allures feutrées. Des chausses cirées tous les matins, dont la parfaite tenue immaculée souffrait des retombées cendreuses, avec attention. Mais il n’y avait pas cette odeur de cirage qui emplissait son nez comme dans ses jeunes souvenirs, quand il était au milieu de foule d’anonyme sentant la propreté maquillée. Non, au Premier Ordre, rien n’avait d’odeur, pour qu’on ne cache plus mais dévoile. Le plus simple des troopers savait user de cette esthétique purement visuelle et sans aucune sensorialité, alors le général du Premier Ordre lui-même… Il était passé maître dans l'art domestiquer la matière, de lui imposer le mutisme.

Le chevalier de Ren jeta un regard flou...fou sur la personne en face de lui. S’il avait pu il se serait relever dans un mouvement enragé, faisant voler la neige autour de lui, et aurait passé son chemin sans un mot. Mais, incapable de bouger, il se contenta de rester là... Son bras se leva mollement pour essuyer la salive au coin de ses lèvres, défiant de son regard plus que sa compagnie, défiant le monde de se moquer de lui ; le général Hux, la neige, les arbres, la force... Ses pupilles s'agitaient à la vitesse d'ailes de colibri, impalpables et terrifiantes où se trouvait une iris contractée et fine comme celle d'un animal de prédation. Mais ici il n'était qu'une proie, il sentait ses muscles réclamer qu'il prouve le contraire et habituellement il ne rechignait pas à se briser pour avancer les preuves de son pouvoir mais ici ses fils avaient été coupés, il lui était impossible d'amorcer le moindre mouvement. Un profond sentiment d’angoisse et de malaise le pris à la gorge. Dissimulé sous un visage à l'impassibilité qui pouvait ressembler à de l'ignorance.

Il craignait de manquer de sa force, de cette énergie, quelle qu’elle fut, ce feu ardent se mêlant à sa force électrique qui faisait partie de sa puissance, celle qui crépitait au raz de sa peau et le traversait tel des vagues d’une puissance insoupçonnée.  Il la contrôlait. Il se contrôlait. Il se connaissait par cœur. Habituellement. Le général le connaissait également. Il était inquiétant d'imaginer ce qu'il pouvait lire en lui à l'instant.
 
Re: Smoke is clearing out [Armitage Hux et Kylo Ren]
Mer 1 Avr - 4:05
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Smoke is clearing out
Le plus grave, ce n'est pas de commettre des erreurs, c'est surtout la façon dont les autres les exploitent.



Les rapports sont tombés ; l'oscillateur thermique est détruit, les piles à combustibles sont fracturées, c'est la planète toute entière qui va s'effondrer sur elle-même en libérant l'énergie stellaire accumulée. La tension est palpable au sein du poste de commandement ; tous se tournent vers celui qui ordonnance leurs vies mais Hux sait qu'elles sont déjà perdues. Sa réponse est inflexible lorsqu'un lieutenant lui demande la marche à suivre de sa voix balbutiante. Préparez le tir sur D'Qar. Cingle le général, son regard ne s'attarde pas sur le faciès défait de son subalterne. Dans l’œil du cyclone il ne brûle que d'une conviction ; Starkiller emportera avec elle les dernières forces rebelles actives. Ce jour ne sera pas célébré en victoire par la Résistance malgré la réussite de leur fronde. Cette fantastique machine conçue pour la guerre, l'aboutissement de brillantes recherches sur la matière noire et le voyage à travers l'hyperspace pilotées par ses soins, provoquera la dévastation en exhalant son chant du cygne. Il ne reste que quelques minutes de vie à la base itinérante ; Armitage Hux ne compte pas céder cette position sans avoir tout déployé auparavant. Un seul tir pourra être chargé sur le temps imparti alors une fois la cible acquise il quitte son poste, fendant le pont à grandes enjambées sans observer la vie fourmiller de terreur dans son sillage. Galvanisé par sa haine de la résistance il en oublie de frémir mais il n'en oublie pas la promesse qu'il s'est faite : leur survivre à tous, aux officiers qui demeurent fidèles à la mémoire nauséabonde de son géniteur, à Ren et même à Snoke. Il n'est pas faible, il est patient et prudent. S'il donne assez l'importance à sa vie pour quitter le navire à l'agonie c'est qu'il se sait seul en capacité de diriger le Premier Ordre pour l'amener au triomphe, peu comprennent qu'il n'acceptera jamais la capitulation et que son essence profonde, glacée et avide, est entrelacée à celle de L'Ordre. C'est à pas pressés qu'il traverse la station de combat pour rejoindre l'antre sépulcrale du Leader Suprême ; ses bras sont dépliés de son dos, il déroge au protocole qui d'ordinaire le façonne dans le marbre. Des débris pleuvent sur son chemin sans freiner sa course à peine déviée ; le général est impératif en informant de l'état de délabrement de la planète, ses traits sont mordants et impérieux dans leur hâte. En lui brûlent les feux d'une ambition sourde alimentés par le dépit, une ambition inextinguible. Il se refuse à mourir vainement et c'est une confirmation qu'il est venu chercher. Il n'est donc pas surpris lorsque surgit la demande de Snoke ; revenir à ses côtés en exfiltrant Kylo Ren. Il l'attendait.
Kylo Ren a failli. Les escadrons de X-Wings engagés contre leurs chasseurs avaient en premier lieu échoué à détruire leur cible ; ce n'est que l'explosion des colonnes supportant le tunnel d'accès attenant aux conduites de l'oscillateur qui permit l'ouverture d'un point faible. Ren était sur place - les données de son capteur de position sont formelles - et il a permit cette perte magistrale. L'abaissement des boucliers était par ailleurs un acte de traîtrise évident qu'il serait idiot d'imputer au meneur des chevaliers de Ren - non, Hux sait déjà qui dispose des accréditations requises et d'une volonté de survivre équivalente à la sienne. Cette affaire sera réglée en temps si le capitaine Phasma parvient à se mêler aux survivants. L'heure n'est pas à la punition, l'heure est celle de la survie.
Kylo Ren et lui entretiennent une rivalité qui n'appartient qu'à eux ; elle se joue à chacune de leurs rencontres, s'infuse dans les rictus sardoniques de Hux et fait flamboyer sa volonté de suprématie sur cette individualité trop marquée ; détonante hors des rangs serrés. Si le général est un pur produit de l'ordre le chevalier en est son parjure ; ses intérêts personnels sont saillants et mugissants. Ils sont deux entités contraires, deux autorités entrelacées qui doivent opérer en tandem du fait de la force décisionnaire de Snoke. Les allures bestiales et les conduites impulsives de Ren compromettent souvent l'agencement rectiligne des programmations de Hux. Mais le général sait se nourrir de la moindre erreur du chevalier qui démontre par antithèse la fiabilité de ses propres méthodes ; un besoin vorace est né au fil des années à son contact, celui de briller à son détriment. Le gradé a l'habitude de dompter des forces indociles, ayant perfectionné les méthodes de conditionnement de Brendol Hux et ayant eu dès l'enfance sous son contrôle un escadron de tueurs exercés. Ren ressemble d'ailleurs à l'un de ses cadets ; le plus solide et avide d'en découdre. Alors si la prudence le fait agir à pas feutrés Hux désire ardemment s'approprier la conscience de Ren comme il a su le faire avec celles d'autres bêtes auparavant ; afin de la faire ployer et de lui extirper l'aveu de sa défaite. Dans cette équation la force est encombrante mais le général place l'ensemble de son peu de foi en ses capacités de coercition. S'il doit gagner la confiance de la bête pour mieux la tordre le sauvetage qu'il a reçu l'ordre de mener ne pouvait pas être un meilleur, un plus empoisonné, adjuvant. Mais le temps n'est pas celui de l'exultation, il est temps de survivre. 
Dès son entrevue avec le Leader Surpême achevée Hux triangule la position de Kylo Ren grâce au capteur implanté dans sa ceinture ; celle-ci est fixe depuis plusieurs instants alors peut-être que la bête a soufflé son dernier râle. Le général rejette cette possibilité, dents serrées mais visage placide, elle est inconcevable. Il doit conduire un Ren opérant à Snoke et cette mission ne peut échouer dans son propre intérêt. Où serait son triomphe ? Impossible d'inscrire une dette au fer rouge sur une carcasse vidée de sa substance. Les troopers l'encadrent et en quelques secondes le transporteur décolle en direction du chevalier de Ren.
Le général mène la marche d'un pas autoritaire ; dans son dos une ligne de snowtroopers scanne la zone accidentée à la recherche du moindre signe de vie. Si la fièvre court sous ses tempes, s'il récite mentalement les secondes du compte à rebours, Hux n'en laisse rien paraître devant ses hommes qu'il sait apeurés en dépit de leur conditionnement parfait. Ses bottes sans tain s'enlisent dans la blancheur épaisse qui convulse sous les plaintes de Starkiller, les terres hurlent leur agonie en s'étirant et en cédant sous les poussées ardentes du cœur du monde. Les arbres ploient et se fracassent lourdement dans leur sillage tandis que le groupe continue sa procession inflexible, menée par une main de fer, par la volonté obnubilée de Hux. A cette heure il pourrait partir car il ne reste plus de temps ; même Snoke pourrait l'admettre. Peut-être. Mais l'objectif est proche et ne peut se dé-souder de ses pensées. Il réclame son triomphe et celui-ci vaut le risque encouru. Ses pas sont toujours égaux en vitesse quand bien même c'est la planète entière qui hurle à l'urgence, quand bien même ses hommes sortent des rangs en gesticulants des à-coups de surprise - dérives réprimandées par Hux d'un claquement menaçant à chaque fois. Sa raison n'est pas gardée ; il doit trouver Ren.
Il ne reste que deux minutes et trente-sept secondes avant que Starkiller n'implose pour former une étoile lorsque Hux distingue un gisant noir qui se découpe dans la tempête opaline. Il aboie sans attendre en pointant la forme d'un doigt rigide. Objectif à 6 heures, prenez-le en charge immédiatement ! Le général transfère leurs coordonnées exactes au transporteur par l'intermédiaire de son communicateur. Les snowtroopers s'exécutent, préssés de s'extirper de cet enfer, et se positionnent méthodiquement autour du corps défait ; Hux préserve un pas de distance alors que la bête est soulevée par quatre mains, l’œil acéré il contemple le corps se faire manœuvrer et s’élever dans sa direction. Lorsque leurs yeux se touchent ses traits bougent à peine, son sourcil monte, il détaille Ren comme s'il évaluaitsa valeur. Comme s'il le découvrait sous un nouveau jour ; la bête est apathique, méconnaissable et défigurée. Il serait si simple de tirer un trait son existence aujourd'hui que des vagues de satisfaction malsaine imprègnent muettement ses entrailles. La vie du chevalier lui revient aujourd'hui.
De l'autre côté du gouffre sans fond qui lèche leur position, une femme s'enfuit en zigzaguant entre les arbres pliés. Hux comprend qu'il s'agit de la résistante et il aurait souhaité la prendre avec eux mais l'ordre du Suprême Leader ne le demandait pas ; mais l'état de la planète et celui de Kylo Ren ne leur laissaient pas ce temps. Les deux renégats ne survivront dans tous les cas pas à l'implosion, c'est ce que le général se dit en suivant les troopers transportant Ren jusqu'à la navette proche. Dès lors que Hux est entré à son tour la navette décolle, ses hommes désespérés de quitter la planète mourante. L'atmosphère de Starkiller est traversé et c'est à vitesse lumière que le vaisseau se dissipe dans le noir, évitant à peine l'explosion.
Kylo Ren est installé sur une civière pour la durée du transport et Hux congédie les troopers vers les instruments de navigation. Le général s'approche ensuite de la forme vaincue qui jadis fut son rival. Bras repliés dans le dos il s'exprime d'un ton égal, qui ne peut être que narquois la situation faisant. Le leader suprême vous réclame afin de poursuivre votre entraînement.



Re: Smoke is clearing out [Armitage Hux et Kylo Ren]
Sam 4 Avr - 0:25
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Leur deux regards se confrontèrent, les pupilles clairs et vibrantes accablant les orbes assombries et diluées. Puis, les yeux de Kylo Ren se fermèrent alors que son corps était porté par des troupes qui le soulevaient à l’unisson pour l’exfiltrer, l’amener loin de l’endroit où l’histoire se terminait. Pour aller dans un autre lieu, où il y avait encore des pages à tourner. Autour de son visage, quelques braises résistaient encore au froid glaciale, se nourrissant du tissus opaque de sa tenue calcinée, elles rougeoyaient timidement autour de ses chairs à nues.

Le départ en hyper-space fit disparaître Star Killer, taisant ses cris de souffrances, les desseins qu’elle avait cru porter, les secrets qu’elle engloutissait dans son agonie. Mais pas les ambitions qui l’avaient fait naître. Si le Général Hux portait le deuil, il le faisait avec tout ce que le Première Ordre s’efforçait à être : l’ordre et l’implacable mesure du sacrifice. Mais sous ses paupières, le chevalier voyait pulser les battements de son cœur sans merci. Ils remplaçaient les longues plaintes du sol s’écroulant et les bruits des combats aériens qui avait envahi les ciels de la base. C’était comme ressentir dans son esprit l’intraitable machine qui faisait tourner chaque rouage dans un ordre précis et sans dérivation possible.

Quand un second et faible tapotement agaçant vint perturber ses esprits, ses yeux s’ouvrirent lentement en deux fentes et ses pupilles glissèrent de côté pour toiser les personnes autour de lui sans bouger le visage. Un trooper spécialisé dans les unités médicales s’étaient installés entre le général et lui pour observer avec une distance prudente la nature des plaies qui parsemaient son corps. Mais il n’avait que peu d’importance, le chevalier ne pouvait lui en donner, il mesurait l’implacable matérialité de sa débâcle, autant qu’il ne le faisait pas. Hux était l’incroyable vérité qui se tenait devant lui, l’arrachant à sa bestiale condition qui l’aurait amené à mourir sur les terres de la base ; car face au gouffre et au souffle chaud de sa propre lame, toute idée de s’échapper des lieux condamnés s’étaient éclipsés. Hux lui redonnait la concrète route de leur chemin déjà tracé, alors qu’encore un peu plus tôt il avait perdu jusqu’à son nom dans le besoin de dompter les opposants sur ces terres, de les pourchasser jusqu’à la fin, la toute fin. Hux était et resterait, la froide fatalité d’un monde qui continuait de tourner, continuerait malgré tout, loin de la puissante dévastation d’un corps d’émotion.

Ses doigts gantées se resserrèrent dans un bruit plastique sur le manche de son arme qui reposait maintenant sur son abdomen. Quand l’ingérant fut balayé vers un autre poste par le général, le chevalier s’employait lentement à se redresser. Son corps était fracassé de bombardement brûlant et électrique à plusieurs endroit stratégique de sa stature échouée, ses mouvements étaient saccadés et stationnaire,  d’une main il s’appuyait sur la surface froide et métallique de la civière. Ses orbites qui reprenaient des lueurs par pointes au milieu des abîmes ne lâchait pas le corps gaîné du chef des armées. Les mots du roux étaient prévisibles. Ils n’en demeuraient pas moins redoutés.

« Le leader suprême vous réclame afin de poursuivre votre entraînement. »

Sa paume ganté glissa sur le sang qui s’écoulait de son flanc alors qu’il continuait de luter contre sa position inféodée. Son épaule percuta violemment la table maculée et il poussa un cri bestiale alors que tout son corps raisonnait du contre-coup de sa déchéance. Sa main fendit l’air et se resserra en un poing qui broyeur, contractant les revêtements intérieurs de la navette en taule froissée. Son souffle était erratique et formait une pellicule blanche sur la surface mate où il reposait.

« Apportez moi les Gripper ! » Invectiva t-il d’une voix rauque et enfiévrée. Un trooper se leva rapidement, dans le but de récupérer la mallette contenant tous les ustensiles d’extraction d’éclats mais avant qu’il n’est pu l’atteindre, il fut projeté contre le mur de métal derrière lui et son corps s’effondra, désarticulé au sol.  « Pas lui ! » Il se redressa encore une fois en grognant pour relever le menton vers le jeune commandant avec un air dangereux. « Vous. Général. Allez me chercher les Gripper. »  

Sa main tremblait sous l’effort de son entreprise mais son visage blême ne quittait pas son air de défiance. Il fini de s’asseoir, prenant appuie sur le mur derrière lui et arracha dans un mouvement brusque les filament serrés de tissus au niveau de son estomac. Il passa sa paume sur la plaie laissé par l’arbalète explosive et ouvrit de ses doigts les contours pour essayer d’y déceler les corps étrangers dispersés. « J’ai besoin d’enlever les fragments avant de cautérisé la blessure. Et j’ai besoin de vous pour poser les écarteurs. » Ren n’avait aucune idée si son plan était contestable ou non, il n’en avait cure. Mais, dans un sens, il attendait la réponse de l’ingénieur face à lui. Du jeune Armitage Hux, génie émérite de la conception et de la stratégie. Habituellement, ces titres auraient pu le répugner mais pas chez Hux. Car si le commandant était orgueilleux à en exploser, il n’en demeurait pas moins méritant de ses titres, peut-être en manquait-il par rapport à ses prouesses. Mais ça, l’enfant de Ren ne lui concéderait jamais. « Vous n’avez pas récupéré la fille… Est-ce que Snoke est au courant de votre incapacité à gérer une simple attaque mineure de la résistance ? » Snoke était au courant de tout ce qu’il s’était passé, assurément. « Votre monument effondré, je me demande quelle sera votre utilité dans ses futures desseins. »
Re: Smoke is clearing out [Armitage Hux et Kylo Ren]
Mar 7 Avr - 2:10
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Le plus grave, ce n'est pas de commettre des erreurs, c'est surtout la façon dont les autres les exploitent.



Le noir sidéral envahit le poste de pilotage mais l'équipage n'a pas le temps de savourer sa survie. Le pilote échoppe d'un frémissement glacial le long de son échine et ses mains se crochètent au manche sans risquer une œillade vers l'arrière ; un trooper vient d'être désarticulé, fracassé, à quelques centimètres des panneaux de contrôle. La carlingue métallique est torsadée dans un bruit strident, les contorsions de l'habitacle mettent Hux en alerte ; il ne s'agit que d'un modeste transporteur, si une faille critique ébrèche les revêtements cela laissera pénétrer le vide et sa vie sera gâchée vainement. Si les troupes sont pétrifiées dans l'appréhension, repliées derrière leurs masques qui voilent autant de faciès défaits, le général ressent quant à lui une vive inimitié piquer ses entrailles. Car il comprend. Il comprend que Ren ne s'apaisera pas de lui-même à cet instant quand bien même sa propre vie est en balance ; qu'a-t-il à perdre lui qui n'a pour finalité que la destruction erratique et qui est déjà vaincu à cette heure ? L'angle de ses lèvres est piqué ; le disciple de Snoke n'est qu'un enfant courroucé ne pouvant supporter la moindre raillerie, la moindre faiblesse assez criante pour s'incarner aux yeux des autres. La force entre ses mains est le porte-voix de ses caprices. Le gradé constate âprement tout l'espace qui le sépare de Kylo Ren ; lui n'eut que la patience et la finesse comme alliées pour déjouer les injures lui étant faites ; Ren dispose de cette Force si capable de museler l'opposition de bas-étage. Sa mâchoire se resserre imperceptiblement car le général ressent toute la terreur de ses hommes. Un rictus fantôme reprend le contrôle de ses lèvres car il sait que ses troopers parfaitement conditionnés pour répondre à sa voix n'attendent que ses mots, que sa traduction de la situation pour se réactiver. Ren et lui ne disposent pas des mêmes forces.
S'il est bien une place que le chevalier ne doit pas vouloir occuper à l'heure de sa débâcle c'est celle d'apprenti du Leader Suprême ; cette place étant synonyme de rétrogradation, d'aveu d'échec et entraînant la punition dans son sillage. Il le sait car il connait tout les détails de l'apprentissage de Kylo Ren, les épreuves traversées pour en arriver à son statut actuel. Ren s'est engagé trop loin pour pouvoir admettre un retour vers l'arrière aussi fusera t-il à tout azimut tant qu'il ne sera pas inhibé, contrôlé. La bête fait appel à lui comme s'il lui adressait une confirmation. D’anticipation, ses yeux s’amarrent en hauteur tandis qu’il prend une profonde inspiration, que sa pomme d’Adam roule à l’effleurement de sa peau pour se donner meilleure contenance. Il est prêt.
C'est pourquoi il s'avance d'un pas vers la bête rétive et maintient son regard entrelacé au sien tandis que son menton est droit et ses bras toujours protocolairement croisés dans son dos. Il lui présente une allure digne, concentrée, minutieuse, ses yeux suivent la moindre de ses tentatives pour se redresser sans plus porter de blâme si ce n'est celui de la gravité, il inspecte la plus infime courbure calcinée ; Hux dénombre les râles gutturaux contrecoups manifestes de l'effort requis et exulte de manière sous-cutanée. Il n'amorce pas de gestes qui manifesteraient sa défiance - conscient que l'écart le séparant de l'animal doit se restreindre progressivement et de manière sûre, qu'il s'agit un acte de domptage. Pour-autant il s’intercale entre les troopers et la bête enragée, affirmant son autorité dans l'acte, servant de paravent entre le tumulte débordant de sollicitations brûlantes, d'introspections honteuses et la conscience du chevalier de Ren. Sans gaité de coeur mais avec douceur opératoire il lui propose un ancrage stable. Lui. Hux n'a pas le choix de pari ; s'il est convaincu de son influence il est conscient que son intervention est risquée. L'animal qui le défausse de son jeu de solutions le fait grincer. Hux méprise l'inconstance. L'état de démence dans lequel Ren est plongé, qui n'est qu'un symptôme visible, lui permet assurément d'oublier que le Leader Surpême ne le lui pardonnerait pas aisément la mort d'un général des armées. Mais Hux sait également, entend mener sa barque de sorte à le rappeler, qu'à cette heure trouble le chevalier esseulé a besoin d'un contrefort et qu'il est le seul disponible dans la vie de Ren, le seul ayant déjà fait ses preuves. Il se souvient de cette fois où, suite à un sabotage, leur navette s'est échouée sur une planète boisée. Il se souvient d'à quel point sa délicatesse feinte avait surpris la bête. Peut-être est-là sa meilleure carte. Peut-être la stupéfaction fera t-elle fléchir la rage. Cette méthode est coûteuse pour sa dignité mais pour sa survie il est prêt à tout. Qu'il en soit ainsi. Qu'on m'amène les gripper. Son ton est autoritaire, pressant, il tend une main gantée de cuir et abaisse les doigts en direction du soldat à sa gauche. Déchargeant en tonitruant sa sécheresse sur lui. Il conserve activement le contact visuel, son œil baignant dans un amalgame volontaire de soutien et de défi ; lorsqu'on lui tend le boîtier médical sa salive roule à peine en gorge et il s'avance pour poster un genou au sol face à la civière : pas de formalités, pas de sacralisation, juste un acte rapidement effectué pour s'absoudre de sa symbolique. L'attaque verbale fait pulser en lui une volonté de répartie mais il l'enjambe, fort de ces années de mutisme durant lesquelles il encaissa les reproches sans jamais être vaincu, sans jamais avoir l'esprit d'un vaincu. Ses doigts s'actionnent dans le vide comme pour en soupeser la matérialité et il ausculte de si près la plaie ventrale du chevalier qu'il pourrait compter les pulsations de son souffle. Ses sourcils se froncent légèrement tandis qu'il détaille l'abîme sanguinolente en ne cillant pas, placidité encastrée sur ses traits diaphanes.  Vous avez été touché par une arme à sous-munitions. L'extraction va être laborieuse. A l'évidence vous n'êtes pas plus habilité que je le suis à pratiquer une telle opération - je vous déconseille d'user de la force avant que les éclats les plus proéminents soient retirés, ils risqueraient de labourer davantage vos chairs. Déclame t-il calmement, en articulant chaque syllable comme s'il s'adressait à un enfant. Sans attendre d'y être exhorté Hux quitte ses gants sombres et les replie côte à lui. Ses doigts arachnéens saisissent les écarteurs et les soupèsent du regard. J'en déconseille l'usage, la plaie est à vif, l'étirer pourrait aggraver la situation.   Il se garde de préciser qu'il suspecte que la douleur ainsi occasionnée serait trop vive pour permettre au chevalier de garder une conscience claire, si tant est qu'elle puisse l'être. C'est sans chaleur mais avec précaution qu'il reprend. Permettez-moi de retirer les fragments les plus problématiques. S'il se propose c'est pour obtenir du contrôle sur la situation, ne plus être laquais et jouer lui-même son sort ; il sait que s'il échoue Ren pourra le lui faire payer, mais peut-être moins que si le chevalier empire de lui-même sa blessure devant témoins. Un Ren davantage humilié serait sans doute plus que dévastateur.



Re: Smoke is clearing out [Armitage Hux et Kylo Ren]
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